10 décembre 2008

Un nouveau livre du mois. Pour un nouveau système de retraite

Stéphane écrit :

Un nouveau livre du mois. Pour un nouveau système de retraite, d'Antoine Bozio et Thomas Piketty.
Commentaire de GSF :

2. Gu Si Fang | lundi 8 décembre 2008 | 09:36 

"Fondamentalement, le problème des retraites est sans solution."

Le "problème fondamental" c'est que les gens vivent plus longtemps, c'est ça? Un moyen de le "résoudre" est de travailler plus longtemps. Un autre moyen est de faire des gains de productivité. L'un dans l'autre j'ai du mal à voir ça comme un "problème". D'autant que l'on ne serait même pas en train d'en parler si les gestionnaires actuels avaient appris le calcul actuariel... 

Ce qui m'a frappé dans l'étude c'est au contraire le peu de temps consacré que les auteurs consacrent à discuter de l'équilibre du système. Ils étudient surtout plusieurs autres défauts du système actuel, plus rarement abordés :
- la redistribution inverse
- l'opacité et l'incertitude anxiogène qui en résulte
- les incitations parfois perverses
- la confusion entre contribution et redistribution
- et j'en oublie

Bozio et Piketty les présentent de façon très sérieuse et très claire. C'est la grande qualité de cet opuscule. Que l'on soit ou non en faveur de la répartition, un système sans ces défauts serait meilleur qu'un système avec.

Je regrette qu'ils n'aient pas abordé la question de la concurrence, d'une clause d'opt-out pour ceux qui souhaiteraient sortir du système ou réduire leur contribution. De plus, l'idée d'un rendement garanti me paraît source de problèmes, et mériterait une discussion plus approfondie sur le lien entre retraites par répartition et marchés financiers.


Réponse de stéphane :

Vous ne voyez pas de problème ? Vous suggérez que "travailler plus longtemps" et "faire des gains de productivité" suffira à régler le problème. Je comprends la logique. Ce n'est pas notre manière de voir.

3. Gu Si Fang | lundi 8 décembre 2008 | 10:08 

J'ai oublié une troisième voie : faire plus d'enfants pour s'occuper de nous pendant nos vieux jours. C'est une très bonne solution - et très agréable! - à condition qu'elle ne se transforme pas en élevage en batterie. Mais on s'éloigne du sujet...

Sur le "problème fondamental" au fonds nous disons la même chose avec des mots différents : rester en vie demande des ressources; vivre plus longtemps requiert donc plus de ressources; ce "problème" est "sans solution". Il n'y a pas de formule magique pour équilibrer les comptes du système actuel sans effort, ou alors ce serait un scoop! ;-)


Réponse de stéphane :

Oui, voilà. En effet, nous sommes d'accord.


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